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jeudi 8 décembre 2016

Salon automobile d’Oran : prix chers et pagaille indescriptible

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Le Salon de l’automobile d’Oran, qui a ouvert ses portes mercredi 7 décembre, ressemble cette année à une petite foire où de nombreuses marques sont absentes. Cette année, avec la réduction des importations, les prix des véhicules sont nettement plus chers que lors de l’édition de 2015.

Il faut un budget d’au moins 1,5 million DA pour l’achat d’un véhicule contre un million DA, en 2015. « Pour ceux qui veulent acheter une voiture, c’est le moment de le faire avant la fin de l’année. Les prix vont augmenter dès janvier 2017 », conseille un agent commercial de la marque sud-coréenne Hyundai. Et il n’a pas tort. Les prix des voitures devraient encore augmenter l’année prochaine, avec l’entrée en vigueur des nouvelles taxes contenues dans le projet de Loi de finances 2017, qui vient d’être adopté par le Parlement. Notamment, la TVA qui va passer de 17% à 19% et la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) sera revue également à la hausse pour les véhicules de grosses cylindrées. À ces taxes s’ajoutent le déséquilibre entre une offre fortement réduite et une forte demande. Mercredi, une foule compacte a pris d’assaut le salon. Le service d’ordre a eu du mal à retenir les visiteurs.

Renault suspend provisoirement les ventes

Ce jeudi, le stand de Renault a été littéralement pris d’assaut dès les premières heures d’ouverture du salon. C’est la pagaille et la bagarre. Un cameraman d’une chaîne de télévision qui filmait une rixe a été agressé par la foule déjà furieuse et excédée par l’anarchie qui y régnait.

Les agents commerciaux de la marque au losange sont dépassés par le nombre impressionnant des visiteurs. En début d’après-midi, des centaines de clients étaient massées devant le stand du constructeur français où sont exposés les deux modèles assemblés dans son usine d’Oran. Certains viennent pour commander la Dacia Sandero ou la Renault Symbol. La première voiture est proposée à 1,53 million DA, soit 2% plus chère que l’année passée. Le prix de la seconde est affiché à 1,43 million DA, en forte hausse de 27% par rapport à l’année dernière. Ces deux véhicules, éligibles au crédit à la consommation, sont victimes de leur succès sur un marché où l’offre est extrêmement réduite.

Mais au Stand de Renault, il n’y a pas que l’engouement. Beaucoup de clients sont venus des quatre coins du pays pour réclamer leurs voitures commandées depuis 3 voire 4 mois. « Je suis venu de Saïda. J’ai commandé une Symbol cela fait quatre mois. Je suis ici pour la réclamer », affirme avec impatience Hadj Amrane, un commerçant sexagénaire.

Contacté, le directeur général de Renault Algérie, Guillaume Josselin, accuse des revendeurs spéculateurs. « C’est la rançon du succès ! Effectivement, il s’agit de « revendeurs spéculateurs » qui, sur la base d’une rumeur selon laquelle il y aurait un stock de 5.000 véhicules « made in bladi » disponibles pour le salon d’Oran sont venus de tout le pays en voulant commander 20, 50 ou 100 véhicules chacun. Évidemment il s’agit d’une rumeur, chaque véhicule étant vendu dès sa sortie de chaîne », explique-t-il, en dénonçant leur comportement « très agressif envers nos équipes ». « Certains journalistes présents et même d’autres clients venus tranquillement passer une commande. Nous avons donc décidé de faire sortir nos équipes et de suspendre temporairement les ventes sur le salon afin d’éviter tout incident. Notre politique est de prioriser la vente aux clients particuliers et entreprises, au comptant ou à crédit », assure Josselin.

Hyundai mise sur ses modèles assemblés à Tiaret

Au stand de Hyundai, c’est plus calme. Avec le slogan « La production nationale en force », Hyundai mise sur ses modèles populaires assemblés dans sa nouvelle usine à Tiaret. Comme par exemple, pour l’achat de l’I10, facturé à partir de 1,49 million de dinars. « Un modèle disponible », tient à préciser l’une des hôtesses. La nouvelle Accent RB est quant à elle facturée à partir de 1,53 million de dinars. La Creta, nouveau SUV de Hyundai est proposée en deux versions à partir de 2999000 DA. Le 4X4 Santa Fe est proposé au prix de 5487000 DA. Depuis le 1er novembre, Hyundai assemble ses véhicules dans son usine basée à Tiaret, grâce à un partenariat avec le groupe Tahkout.

Volkswagen et Peugeot, les grands absents

Beaucoup de concessionnaires ont choisi de ne pas prendre part à cette 16e édition du salon d’Oran. C’est le cas, par exemple, de Peugeot qui a pourtant participé à la dernière édition de ce salon. C’est aussi le cas de Sovac, le représentant officiel du groupe Volkswagen (Volkswagen, Seat, Audi, Skoda et Porsche). « Nous n’avons de visibilité sur le marché pour 2017 et nous ne souhaiterions pas prendre des engagements avec des clients que nous ne pourrions pas honorer, explique Roza Mansouri, chargée de communication chez Sovac. En plus un salon de l’automobile, c’est aussi pour présenter de nouveaux modèles. Certes nous avons encore des véhicules à vendre du quota de 2016, nous n’en avons pas suffisamment pour participer à ce salon ».

Le salon d’Oran est victime de la crise qui touche de plein fouet le marché du véhicule neuf. En 2016, le gouvernement a introduit les licences d’importation et fixé des quotas pour chaque concessionnaire. Le nombre de véhicules importé a été réduit à 85.000 unités cette année. En 2015, l’Algérie a importé 265.523 véhicules pour une valeur 3,14 milliards de dollars contre 417.913 unités en 2014 d’une valeur de 5,7 milliards de dollars.

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